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Les impôts sont une réalité, mais poussent-ils les riches du Canada à chercher des pâturages plus verts ailleurs ?
Des conversations récentes au sein de la communauté financière, y compris les points de vue de professionnels de la fiscalité, suggèrent que le fardeau fiscal croissant du Canada, en particulier sur les salariés à revenu élevé, incite les plus hauts placés à réfléchir à une hausse des enjeux. Le sujet a suscité un débat plus large sur le système fiscal canadien, la fuite des richesses et les réformes potentielles.
Thane Stenner, gestionnaire de portefeuille principal et conseiller en patrimoine principal, CIM®, FCSI® de Stenner Wealth Partners+ chez CG Wealth Management Canada, discute des impacts du taux d’imposition élevé sur le patrimoine canadien et de ce à quoi les particuliers fortunés pourraient s’attendre à court terme. avenir.
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Les taux d’imposition élevés au Canada : quel est le problème ?
Ces dernières années, le gouvernement canadien a augmenté les taux d’imposition sur le revenu des particuliers, en particulier pour les hauts revenus. Les particuliers gagnant un certain montant, généralement supérieur à 240 000 $ par année, sont confrontés à des taux d’imposition supérieurs à 50 % dans de nombreuses provinces.
Lorsqu’on y ajoute les impôts provinciaux, le fardeau global peut dépasser 54 % dans des endroits comme la Colombie-Britannique, l’Ontario et le Québec.
Comparez cela aux États-Unis, où les hauts revenus dans certains États peuvent atteindre un maximum de 50 %, mais uniquement dans des États fortement imposés comme la Californie. Certains États, comme la Floride et le Texas, n’ont pas de taxes d’État et offrent donc des conditions bien plus favorables.
Pour un Canadien gagnant 1 million de dollars par an, ces différences peuvent se traduire par des économies de centaines de milliers de dollars.
La disparité entre la situation fiscale du Canada et celle de pays plus chauds et où les impôts sont moins élevés a beaucoup retenu l’attention. Quelques points de pourcentage seulement pourraient être le point de bascule pour quelqu’un qui décide de déplacer ses actifs et potentiellement lui-même ailleurs.
Fuite de richesse : qu’est-ce qui se cache derrière ?
Les taux d’imposition élevés sont devenus un point déclencheur clé pour de nombreuses personnes très fortunées qui se demandent si le Canada est le meilleur endroit où vivre et faire des affaires.
S’il est vrai que les systèmes de santé et d’éducation du Canada sont attrayants, la pression supplémentaire d’un fardeau fiscal croissant peut pousser même les Canadiens les plus patriotes à se tourner vers le sud ou au-delà pour de meilleures perspectives financières.
« Il est intéressant de noter que ce changement ne s’est pas produit du jour au lendemain », déclare Thane Stenner. Les changements intervenus au sein du gouvernement et du code des impôts au cours des dernières années ont progressivement poussé les entrepreneurs et les dirigeants à rechercher des juridictions où les impôts sont moins élevés.
Prenons par exemple la taxe de départ. Lorsqu’une personne quitte le Canada, elle est souvent assujettie à ce qu’on appelle un « impôt de départ », qui représente l’impôt sur le revenu qui aurait été payé si la personne était restée au pays. Bien que cette mesure ait initialement dissuadé de nombreuses personnes de déménager, un nombre croissant de Canadiens sont désormais prêts à payer pour déménager dans des régions plus avantageuses sur le plan fiscal. Ainsi, les professionnels du secteur de la gestion de patrimoine constatent une forte augmentation du nombre de clients demandant des conseils pour quitter le pays.
Même si la fiscalité à elle seule n’a pas toujours motivé ces décisions, elle devient de plus en plus la goutte d’eau qui fait déborder le vase, en particulier pour les entrepreneurs qui estiment que leur capacité à réinvestir dans leur entreprise ou leur style de vie est compromise par des impôts élevés.
La politique fiscale du Canada fait-elle fuir les entrepreneurs ?
Le code fiscal du Canada ne s’est pas bien adapté aux besoins des entrepreneurs, des dirigeants et des autres personnes à revenus élevés qui réussissent. Les politiques ciblant les entreprises privées, introduites en 2017, ont rendu plus difficile pour les propriétaires d’entreprises de bénéficier des structures fiscales des sociétés, qui leur permettaient de réinvestir des fonds, d’embaucher davantage de personnes ou de développer leur entreprise.
Les déficits croissants et les discussions imminentes sur l’impôt sur la fortune ont encore plus effrayé ce groupe déjà nerveux.
Lorsque l’on compare les individus gagnant le même montant d’argent aux États-Unis et au Canada, les États-Unis constatent que l’impôt sur le revenu des particuliers n’atteint son niveau le plus élevé que lorsque quelqu’un gagne entre 500 000 et 600 000 $.
Au Canada, le taux le plus élevé entre en vigueur beaucoup plus tôt, créant un fardeau fiscal beaucoup plus lourd pour les salariés à revenu élevé.
Le Canada impose également les ménages sur une base individuelle plutôt que familiale. Cela contraste avec d’autres pays comme les États-Unis, où les taux d’imposition peuvent varier en fonction du revenu familial combiné, offrant potentiellement des conditions plus favorables à certaines familles qu’à d’autres.
Comprendre l’impôt minimum alternatif (amt)
L’impôt minimum de remplacement (IMR) est un système visant à garantir que les Canadiens à revenu élevé paient un montant minimum d’impôt, quelles que soient les déductions ou les crédits auxquels ils pourraient prétendre. En 2024, le système AMT a connu des changements importants.
Le taux est passé de 15 % à 20,5 %, et tandis que le montant de l’exonération a augmenté, le bassin de revenus soumis à l’AMT a également augmenté.
De plus en plus de particuliers sont désormais tenus d’ajouter diverses déductions et crédits lors du calcul de leur obligation AMT. Ces ajustements affectent de manière disproportionnée ceux qui reçoivent des gains en capital importants ou qui font des dons importants à des œuvres caritatives.
Les dons de bienfaisance étaient autrefois favorisés par le code des impôts, mais ceux qui apportent de lourdes contributions risquent désormais de se retrouver soumis à l’AMT, ce qui pourrait faire dérailler la motivation pour la philanthropie parmi les individus très fortunés.
Stenner note : « Les nouvelles règles de l’AMT pourraient décourager les dons, rendant un système déjà complexe encore plus problématique pour les particuliers fortunés qui cherchent à réduire leur fardeau fiscal. »
La nécessité d’une réforme fiscale globale
L’un des plus grands défis auxquels est confronté le système fiscal canadien est sa complexité et sa structure désuète. Aucune réforme fiscale majeure n’a eu lieu depuis 1972, malgré les changements importants intervenus dans l’économie et la mobilité croissante du capital et de la main-d’œuvre.
Une réforme fiscale globale pourrait contribuer à remédier aux nombreux déséquilibres, en particulier pour les salariés à revenus élevés, mais la volonté politique d’une telle réforme semble absente.
« De nombreux esprits parmi les plus éminents du pays préconisent un examen complet, qui pourrait moderniser le système et faire du Canada un endroit plus attrayant pour les particuliers, les entrepreneurs et les entreprises très fortunés. Reste à savoir si cela se produira et quand », déclare Stenner.
Anticiper l’impact des taux d’imposition élevés
Le paysage fiscal au Canada est l’un des nombreux facteurs qui influencent les décisions financières des riches du pays. Avec la hausse des impôts, la complexité des systèmes de conformité et le renforcement des réglementations, il n’est pas étonnant que les riches envisagent d’autres options.
Une véritable réforme nécessiterait une approche à multiples facettes, abordant tout, de l’impôt sur le revenu des personnes physiques à l’impôt sur les sociétés et même à la dette nationale.
Sur le plan politique, des changements pourraient être nécessaires pour mettre en œuvre des réformes. Mais sans initiative de réforme significative à l’horizon, il semble que le Canada continue de perdre ses meilleurs talents et son assiette fiscale au profit de juridictions offrant de meilleures conditions.
Pour le Canada, l’heure de l’introspection est arrivée. Sans un changement sérieux de sa politique fiscale, le pays court le risque d’écarter ceux qui pourraient le plus contribuer à sa réussite future.
Thane Stenner, réputé pour son expérience en gestion de patrimoine, possède une formation universitaire impressionnante qui comprend notamment un diplôme avec distinction de l’Arizona State University et une participation au programme pour cadres de la Harvard Business School.
Il est titulaire d’une licence transfrontalière auprès de la FINRA aux États-Unis et du CIRO au Canada, avec des clients basés à San Francisco et dans la Bay Area ainsi qu’à travers le Canada.
Son parcours professionnel s’étend sur plusieurs postes de haut rang chez Morgan Stanley Wealth Management, notamment celui de directeur général et de conseiller en patrimoine international, où il a dirigé la gestion de portefeuille pour des clients très fortunés.
Les idées de Stenner ont été présentées dans plusieurs médias prestigieux comme le Globe & Mail, Canadian Family Offices et BNN Bloomberg.
Clause de non-responsabilité: Ce qui précède fait référence à l’opinion de l’auteur et est uniquement à titre informatif. Il ne s’agit pas d’un conseil en investissement. Recherchez un professionnel dûment agréé pour des conseils en investissement. Investissez de manière responsable et n’investissez jamais plus que ce que vous pouvez vous permettre de perdre.
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