30 ans, des cernes, 3 cheveux blancs, quelques rides qui commencent à s’installer au coin des yeux. Mes cheveux sont mêlés, fatigués et ternes. Il est temps de se prendre en main. Alors, ce jeudi après-midi, je suis chez ce coiffeur entourée de petites mamies.
Je trouve cela émouvant de voir qu’à chaque âge de la vie, les femmes prennent soin d’elles. Quelles s’offrent un moment pour elles. Comme moi, à 30 ans. Moi qui me trouvais vieille, ce matin, dans mon miroir. Moi qui ai osé me plaindre de mes rides et de mes premiers cheveux blancs. Moi, dans mon miroir, à 30 ans.
Moi, qui me déplace sans canne, moi qui n’ai pas à couvrir la couleur de mes cheveux, moi qui n’ai pas besoin d’aller chez le coiffeur car je n’arriverais pas à me les laver seule. J’ai osé me plaindre de ce que je voyais dans le miroir. Alors que ces petites mamies, en passant à côté de moi, m’auraient sûrement donné moins que mon âge, m’auraient dit que j’avais toute la vie devant moi et que j’avais la santé. Et elles auraient eu raison. Si elles avaient su.
D’ailleurs, l’une d’elles s’étonne de la longueur de mes cheveux. « Sûr qu’il doit y en avoir des noeuds ». Qu’elle n’aimerait pas être coiffeuse. Je ris. Je regarde à mon tour ses cheveux. D’un blanc parfait. Noués en un chignon que seules les grands-mères aux cheveux blancs parfaits portent si bien. Ceux qu’on agrémente d’une broche. D’une broche avec une perle qui scintille, le dimanche. Je sais définitivement que, plus tard, j’aurai mon chignon aux cheveux blancs. Je l’ai toujours su. Depuis que j’ai vu ces grands-mères bretonnes aux cheveux blancs parfaits, noués en chignons. Vous savez, celles qui ont des poules et des roses dans leur jardin. Plus tard, j’aurai donc les cheveux longs. Et blancs. Et secrètement j’espère atteindre ce blanc parfait.
Alors, je suis ressortie plus pimpante que j’étais arrivée, forte de cette leçon de vie, amusée par cette vie bouillonnante de quartier, à l’aise dans mes boots de jeune trentenaire dont on se fout éperdument des rides et des cheveux blancs. La vie et l’amour s’en foutent. Pourquoi pas moi ? La vieillesse n’est pas de mon âge, profitons encore avant de nous plaindre de nos cheveux blancs. Un jour ils seront parfaits, comme dans mes yeux d’enfant !
Ton texte est touchant et émouvant… j’ai toujours été proche de mes mamies… et je n’ai jamais eu peur de vieillir car elles étaient belles, et prenaient soin d’elle. C’est une jolie leçon de vie.
(je suis la première à observer mes ridules le matin haha)
Je t’embrasse
Géraldine
Merci !! Mais je ne parlais pas de mes mamies dans l’article, elles n’ont pas les longs cheveux blancs parfaits dont je rêve mais d’autres mamies de la vie 😉
Très bel article.
Et magnifique trentenaire!
Il parait que c’est le plus bel âge de la vie, alors profite!
Des bisous et à bientôt
Ah ah c’est clair il est temps de s’en rendre compte avant qu’il ne soit trop tard alors ! Merci !
Joyeux 30ème anniversaire, July !
Les cheveux blancs, je pense que c’est un cap à passer. Moi aussi j’ai toujours été admirative de la chevelure immaculée des belles mamies. Un jour, ça nous arrivera aussi… (j’espère juste pas rester coincée au stade « poivre et sel » ^^
Ah ah exactement !! On se comprend 😛